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Dans cette résidence nomade, Chapitre 2, nous utiliserons les acquis de notre côte-à-côte pour déployer nos ailes en parallèle.

 

Anne-laure s'en va vers l’extérieur pour toucher l’intérieur. En auto-stop, bus, train, sur les routes d'Asie à la rencontre de l'Autre et de l'Ailleurs.

Philomène s'en va vers l’intérieur pour toucher l’extérieur. En marchant, sur les routes de France et Belgique vers des lieux de solitude et de silence.

 

Comme les deux côtés d'une pièce nos chemins se complètent.

 

Nous témoignerons respectivement avec nos outils de la continuation de notre expérience déambulatoire.

 

Anne-Laure et Philomène

 

 

Intention d'Anne-Laure

 

Qui suis-je ?

 

Je suis excentrique, tantôt un peu dans la folie, instable, en force, sensible, poésie.

Je suis enfant, femme, passé, quête, nomade, paradoxe, douleur.

Je suis présent, guerrière, liberté, artiste, fragile

 

J'ai une personnalité aux identités multiples, entretissées tout en étant différentes.

 

Qui j'aspire à devenir ?

 

J'aspire l’intérieur, l'exploratrice, l'harmonie, la solidité, l'équilibre, la justesse, la douceur, la patience, l’écoute, l’humilité.

 

 

En quoi cette résidence nomade- côte-à-côte a-t-elle ouverte un monde de possibilité et de réflexion sur mon processus identitaire ?

Comment encore et encore traduire ces expériences de la route ?

Comment puis-je déployer mon regard artistique sur l’essentiel ?

Quel est cet essentiel ?

 

J'ai besoin des Autres, de la rencontre des Autres, pour me sentir vibrer, et me questionner constamment.

D’ailleurs quel est l'autre, qu'ai-je envie d'offrir, de raconter ?

 

J'aspire à pouvoir raconter la voie de ceux/celles que je rencontre.

J'aspire à porter mon regard sur les autres et les dépeindre avec toute la sensibilité et les remises en questions que cette résidence nomade me procure.

J'aspire à toucher, à représenter cet essentiel avec poésie, sensibilité, distance et justesse...

 

Puis-je vraiment me distancier de moi-même, de ma vie, mon passé quand je rencontre l'autre.

Est-ce narcissique ?

 

J'aspire à assumer ma singularité, et assumer le fait que pour raconter la voie des autres qui résonne en moi, je passe par ma propre réflexion, ma propre histoire...

 

Pourquoi suis-je plus affectée par le malheur, la tristesse, la solitude de certains ?

 

Comme cette femme aux deux chiens, vivant seule dans cet appartement dans ce quartier résidentiel de Trabzon habitant aux 7 ème étages d'une de ces multiples tours au mur pas plus épais que 20cm. Face à face les unes aux autres, intimité n'est pas un des attributs de ces artères bétonnière. Son appartement 3 chambres est rangé méthodiquement et journellement. La télé grand écran constamment allumée fait résonner un son perpétuel dans la pièce à vivre.  Chaque chose a une place et chaque place a sa chose. Sa vie quotidienne est lancinée par le rythme de ses chiens, ses mono-conversations plus que de ses désirs, me semble-t-il. Solitude et monotonie me poigne au ventre quand je la regarde.  Pourquoi est-ce que je porte mon regard sur sa tristesse ? Et pourtant j'observe aussi l'amour inconditionnel qu'elle a envers ses animaux. Pourquoi faire une telle observation ?

 

C'est plus fort que moi, c'est viscérale, je la ressens.

Est-ce une projection de mon propre affect ?

Comment savoir ?

 

Comment ne pas être aliéner par mes questionnements et tourner en rond dans ma tête ?

Comment ne plus être Anne-Laure l'enfant, la femme aux bagages de ses parents ?

Comment m'affranchir de l'assignation familiale ?

 

Comment réussir à trouver autre chose que la tristesse dans l'autre ?

 

Peut-être qu'en acceptant ma propre beauté et fragilité, je pourrais regarder l'autre dans son entièreté

 

Mon travail artistique a souvent été une manière d'exorciser mes maux, une introspection de mon passé.

Aujourd'hui, je désirerais utiliser mon expérience et mon regard intérieur, non pour exorciser mes propres maux mais pour donner naissance à un travail artistique transcendé.

 

Unir intérieur et extérieur pour raconter la voie sublime de notre humanité.

 

Renaître de mes cendres.

 

 

 

 

Intention de Philomène

 

Sur la route, je souhaite rencontrer Ataï, nom de mon âme, naît du Ciel et de la Terre, enfant d'Amour et de Vérité.

Particule sacrée au creux de mon cœur, comme source de mes actes créatifs.

En devenir, à découvrir, à partager ...

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